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Trouble du spectre autistique

Lors du cours sur le trouble du spectre autistique, il nous a été demandé de lire les livres « Pratique de l’intervention individualisée » et « Évaluation et intervention auprès des comportements défis ». Nous devions choisir un chapitre par livre, le résumer, expliquer pourquoi nous l’avons choisi et ce que ça nous apporte pour le futur.

Pratique de l’intervention individualisée

Lors de la lecture du livre, beaucoup de chapitres m’ont plu, mais j’ai décidé de travailler sur le chapitre 5 « Apporter des aides complémentaires ».

 

Ce chapitre revient sur la manière dont nous devons aider un enfant en situation de handicap afin qu’il apprenne de nouveaux comportements.

 

     1. Quelle aide devez-vous donner ?

a) Guidance manuelle ou physique

Pour cette aide, il faut que la personne accepte qu’on la touche. Elle consiste en une assistancephysique. L’intervenant guide le geste afin d’aider à le réaliser.

 

b) Aide visuelle

À l’aide de signes visuels (entourer, dessiner …), l’intervenant pointe les difficultés de la tâche et met en avant les différentes séquences qui la constituent.

 

c) Guidance gestuelle

L’intervenant effectue des gestes qui attirent l’attention de l’apprenant sur la tâche. Ils s’accompagnent généralement d’une consigne verbale.

 

d) Guidance verbale

Des consignes dites à voix haute ayant pour but que l’apprenant effectue ce qu’on attend de lui. Mais pour qu’il en soit capable, il est important d’avoir l’attention de la personne avant de les lui donner. Il faut aussi faire des phrases simples et à la portée de l’apprenant afin qu’il comprenne bien ce qu’il doit faire. S’il ne comprend pas, il faut décomposer la consigne ou alors la répéter plusieurs fois et ne pas donner d’autres consignes. Il faut parfois du temps pour que l’apprenant comprenne ce qu’on lui demande. S’il ne comprend toujours pas, nous pouvons faire des gestes.

 

     2. Quelle quantité d’aide devez-vous donner ?

a) Du moins fort au plus fort ou « méthode d’accroissement de l’aide »

Cette procédure consiste à utiliser les aides des moins fortes aux plus fortes. Pour commencer, l’accompagnant va commencer par donner des indications verbales. Si l’apprenant ne réagit pas, il va réaliser des indications gestuelles ou lui donner des repères visuels. Si l’apprenant ne réagit toujours pas, l’intervenant va utiliser la guidance physique. Petit à petit, l’aidant va tempérer ses interventions en fonction de l’action exécutée et du comportement de l’apprenant.

 

b) Du plus fort au moins fort ou « méthode d’aide décroissante »

Cette méthode consiste à utiliser directement l’aide la plus importante (guidance physique). Petit à petit, il va diminuer ses aides jusqu'à ce qu'elles ne soient plus que gestuelles ou verbales.

Il est très difficile de pouvoir déterminer quand passer de l’un à l’autre. Cela ne va dépendre que de l’apprenant.

 

     3. Quelle procédure choisir ?

Les deux procédures ont des avantages et des inconvénients.

Dans la première, l’apprenant a la possibilité de travailler par essai-erreur, car il n’a pas directement une aide importante. Par contre, si l’enfant ne fait rien, il va finalement recevoir l’aide la plus grande et donc n’aura pas effectué le comportement par lui-même.

Dans la seconde, l’apprenant ne peut pas faire d’erreur puisqu’il reçoit directement la guidance la plus importante afin de réaliser sa tâche. Comme il aura directement reçu l’aide physique, l’estompage sera plus difficile.

 

Pour pouvoir choisir la procédure la plus adaptée, il est important de connaitre les caractéristiques personnelles de l’apprenant, de la tâche et des lieux d’apprentissage. Il faut que l’aide ait un impact sur l’apprenant, qu’elle soit avantageuse, mais qu’elle ne soit pas pour autant indispensable.

Dans certains cas, il est aussi possible de combiner les deux procédures.

 

     4. Que faire en cas d’erreur ?

En cas d’erreur lors de l’apprentissage d’un mini-comportement, il est important de le faire recommencer, reprendre depuis le début, afin que l’apprenant ne le reproduise pas et qu’il ne reste pas sur un échec. Quand il réussira, il faudra bien le féliciter.

 

     5. Quand donner de l’aide ?

Lorsque l’apprenant découvre un nouveau comportement, l’intervenant peut venir en aide. Mais s’il travaille un comportement déjà appris, il est préférable de le laisser faire. Si l’aide est indispensable, elle ne doit apparaitre qu’au moment où l’apprenant n’y arrive plus.

 

     6. Quand et comment devez-vous cesser de donner de l’aide ?

Le but est que l’apprenant devienne autonome et qu’il puisse effectuer la tâche seul. Les aides doivent donc disparaitre petit à petit en diminuant la pression. L’intervenant devra faire attention à ne pas donner d’indications verbales, car l’apprenant pourrait en devenir dépendant.

Choix du chapitre 

J’ai décidé de travailler sur le chapitre 5, car allant faire mon stage dans une école pour des enfants autistes, je trouvais important de me renseigner sur la prise en charge d’une aide. Je sais qu’avec ces enfants, nous ne pouvons pas nous comporter comme avec les autres, car ils peuvent être plus sensibles. Je voulais donc savoir comment me comporter avec eux et comment je pouvais leur venir en aide.

En tant qu’orthopédagogue

Tout d’abord, je pense qu’il est important que l’orthopédagogue se renseigne sur le comportement à adopter face à des enfants porteurs d’un handicap. Qu’il se rende compte du nombre d’aides différentes qui existent et qu’il sache exactement quand et comment les utiliser.

 

Nous pourrions aussi jouer le rôle d’informateur pour les futurs enseignants qui iront travailler dans des écoles spécialisées pour les type 1 ou type 2. Nous pourrions leur expliquer comment se comporter lors d’apprentissages de nouveaux comportements.

 

Enfin, comme je l’expliquais plus haut, je pense aussi que l’orthopédagogue peut jouer le rôle de l’intervenant. Il lui sera donc nécessaire de savoir comment se comporter avec les apprenants, quand leur donner des aides et de quelle manière.

Évaluation et intervention auprès des comportements défis 

Pour ce livre, j’ai décidé de parler du chapitre 8 « Plans d’intervention ».

 

Ce chapitre exprime l’importance d’élaborer plusieurs plans qui vont s’imbriquer les uns avec les autres afin de pouvoir arriver à un Support Positif au Comportement.

Il est important de dire qu’ils doivent s’adresser à toute la situation problème de la personne et donc avoir un impact sur la qualité de vie de celle-ci.

Il faut aussi qu’à la fin de l’intervention, il y ait une évaluation afin de vérifier les hypothèses émises, mais aussi son efficacité.

 

Lors de la création des plans, il faudra réaliser l’évaluation, mais aussi faire un retour sur toutes les idées d’intervention.

 

 

     1. Plan de mise en place

Afin qu’il y ait un bon déroulement au SPC (Support Positif au Comportement), il convient que les intervenants travaillent en équipe. Cela leur permet de se répartir les tâches afin que chacun puisse être performant dans son domaine et que toutes les parties du plan soient faites.

 

Le plan de mise en place permet à chacun de connaitre les échéances (quand se font les interventions, quand sont les dates de réunions …) et leurs responsabilités (le nom des personnes qui assurent les formations, une liste indiquant qui fait quoi …).

 

     2. Plans fonctionnels

Après l’évaluation fonctionnelle, dans un premier temps, l’équipe se rassemble afin de discuter de toutes les idées d’intervention possible. Ils en font un schéma par comportement reprenant les évènements contextuels, les antécédents, le comportement-défi et les conséquences.

 

Étape 1 : On écrit les hypothèses, les comportements désirés avec les conséquences et le comportement alternatif qui remplacera le comportement problème.

 

Cette étape se termine avec une mise en évidence du comportement désiré final avec sa conséquence positive et le comportement alternatif qui aurait la même conséquence.

 

Dans un second temps, ils décident des différentes pistes d’intervention pour l’événement contexte, les antécédents, les comportements et les conséquences. Il est plus important d’intervenir sur l’environnement que sur le comportement en lui-même.

 

Étape 2 : Décider en équipe des interventions pour les 4 parties (voir ci-dessus).

 

     3. Plan de Support Positif au Comportement

Dans le document du Plan de Support Positif au Comportement, on doit retrouver :

  • Données d’identification de la personne et de l’équipe qui l’accompagne

  • Les raisons de la construction de celui-ci

  • Buts à atteindre

  • Personnes clés

  • Forces de la personne

  • Préférences

  • Description du comportement qui pose problème

  • Synthèse de l’évaluation fonctionnelle

  • Plans fonctionnels

  • Habitudes et activités par jour

  • Informations sur les interventions

  • Plan de prévention des crises

  • Plan d’évaluation et de communication

 

     4. Plan d’évaluation de la mise en place

Il est indispensable de prévoir une procédure d’évaluation par une check-list d’autoévaluation ou par une évaluation selon Crone et Horner.

 

La partie évaluation est celle que l’on oublie le plus souvent. Pourtant, elle est essentielle, car elle valide ou invalide ce qui a été fait précédemment. Elle nous permet de voir si ce qui a été mis en place jusqu’à présent est efficace ou pas. Si l’intervention est efficace, tant mieux, les intervenants savent qu’ils peuvent continuer. Si elle ne l’est pas, ils peuvent la modifier en fonction des nouvelles informations dont ils disposent.

 

Selon Crone et Horner, il devrait y avoir différentes parties dans l’évaluation. Pour commencer, il faudrait évaluer les changements du comportement en complétant une grille d’évaluation à certains moments, en utilisant une grille d’observation et en indiquant les données sur une période afin de pouvoir en avoir une vue d’ensemble.

Ensuite, il faut remplir un plan d’évaluation en réexpliquant les objectifs, en expliquant comment nous allons les évaluer et en donnant des échéances.

Puis il faudrait évaluer la faisabilité et la fiabilité du plan en interrogeant les intervenants en leur demandant d’expliquer le rôle qu’ils jouent dans l’intervention, en reprenant les objectifs, en synthétisant les prises de notes et en observant les interventions du personnel éducatif.

Pour finir, ils doivent évaluer si l’équipe qui entoure la personne accompagnée est satisfaite en utilisant un questionnaire.

 

Pour conclure ce chapitre, il est important de dire qu’il faut une démarche structurée, en commençant par une planification de l’application, puis par l’élaboration d’un plan fonctionnel, ensuite par la rédaction du Plan de Support Positif au Comportement et finir par le plan d’évaluation de l’application.

En tant qu’orthopédagogue

J’ai décidé de travailler sur ce chapitre, car je pense qu’en tant qu’orthopédagogue, nous serons menés à élaborer des plans d’intervention.

Comme expliqué dans ce chapitre, il faut que nous gardions en tête, qu’un plan d’intervention est modelable. Il ne faut pas rester sur sa décision première, il faudra constamment observer, se demander si ce qu’on a mis en place est suffisant pour qu’il y ait un changement. Mais aussi que différents plans peuvent s’emboiter pour au final n’en former qu’un.

 

J’ai choisi ce chapitre, car il montre aussi l’importance de travailler en équipe. Pour ce genre d’intervention, nous ne devons pas hésiter à demander de l’aide, que ce soit aux parents, aux enseignants … Nous ne pouvons pas être toujours avec la personne que nous accompagnons. Le travail de groupe est donc très important.

Sources

Deprez, M., Magerotte, G., & Montreuil, N. (2015). Pratique de l’intervention individualisée (Questions de personne : Tout au long de la vie) (French Edition) (2è édition éd.). DE BOECK SUP.

Magerotte, G., & Willaye, E. (2014). Evaluation et intervention auprès des comportements défis + DVD 2ED (Questions personnes serie TSA : Déficience intellectuelle et/ou autisme) (French Edition) (2è édition). DE BOECK SUP.

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