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Aspect clinique

Dans le cadre du cours d’aspect clinique de la prise en charge de l’enfant à la personne vieillissante, il nous a été demandé de réaliser un travail sur une pathologie et d’en faire une recherche approfondie. Pour cela, j’ai choisi de travailler sur la sclérose en plaques.

Pourquoi avoir choisi la sclérose en plaques ?

J’ai choisi de travailler sur cette maladie, car elle m’intrigue beaucoup. Il se trouve qu’une amie de ma maman en souffre. Piqures et fatigue sont des éléments qui rythment son quotidien. J’ai donc voulu en apprendre davantage sur cette maladie afin de mieux la comprendre.

Définition :

La sclérose en plaques est une maladie inflammatoire qui s’attaque au cerveau et à la moelle épinière. C’est une affection qui provoque une perte de myéline (membrane spéciale qui isole les nerfs) dans le système nerveux central. Ce n’est pas une maladie héréditaire puisqu’elle ne se transmet pas génétiquement.

 

Les caractéristiques de la maladie sont :

  • Maladie dégénérative

  • Apparait entre 30 et 40 ans (mais certains patients en souffrent plus tôt)

  • Touche plus particulièrement les femmes (deux fois plus que les hommes)

  • Maladie auto-immune

  • Les globules blancs prennent pour cible le cerveau

  • Responsable à son terme d’un handicap

  • Manifestation sous forme de poussées

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journée mondiale de la sclérose en plaque. (14-05-28). [Illustration]. Sudinfo.be. https://pont-a-celles.blogs.sudinfo.be/archive/2014/05/28/journee-mondiale-de-la-sclerose-en-plaques-112717.html

Causes :

Malheureusement, les facteurs à risques sont encore très mal connus.

Il pourrait exister des facteurs génétiques favorables à son développement, associés à d’autres. Il y a donc plus de risque de l’avoir si un membre de notre famille est touché par la maladie. Mais cela résulte de l’association de plusieurs variantes génétiques.

 

En parallèle, certains facteurs environnementaux pourraient avoir un rôle dans l’apparition de la maladie. En effet, plus on s’éloigne de l’équateur, plus le nombre de personnes malades augmente. Le soleil pourrait donc être un facteur positif car il influe sur les taux de vitamine D. On retrouve donc beaucoup de cas en Amérique du Nord et en Europe.

Il se pourrait aussi que le tabagisme actif ou passif au cours de l’enfance, les polluants respiratoires ou l’obésité soient des éléments participant au développement de la maladie, mais cela n’a pas encore été prouvé à ce jour.

 

Une dernière hypothèse peut expliquer la maladie. Les scientifiques se demandent si elle n’aurait pas une origine infectieuse. Celle-ci aurait provoqué un dérèglement du système immunitaire qui se mettrait à attaquer par erreur des antigènes.

Mais rien n’a encore été démontré. Cela reste donc une hypothèse.

Symptômes :

Les symptômes varient d’une personne à l’autre en fonction de l’endroit qui est touché dans le cerveau ou la moelle épinière. Ils peuvent aussi évoluer au cours de la vie d’une même personne.

 

Il peut s’agir de :

  • Troubles de la sensibilité (fourmillements, sensation de brûlure, douleurs …)

  • Troubles moteurs (faiblesse ou raideur musculaire des membres)

  • Troubles cognitifs (concentration, oubli, …)

  • Fatigue intense même après avoir bien et longtemps dormi

  • Troubles visuels (vision floue, mouvement oculaire involontaire …)

  • Problèmes d’équilibre et de coordination (perte de l’équilibre, tremblements …)

  • Anomalie de l’articulation des mots (ralentissement de la parole, modification du rythme de la parole …)

  • Problèmes d’urine et de selles (besoins urgents)

  • Sensibilité à la chaleur

Formes et évolution :

La sclérose en plaques est une maladie qui varie d’un patient à l’autre, aussi bien dans le mode d’évolution que dans l’expression des symptômes.

Mais nous pouvons dire qu’il y a deux modes évolutifs de la maladie : la forme « rémittente » (qui est la plus fréquente) et la forme « progressive ».

 

La « rémittente » se présente sous forme de poussées. Les symptômes apparaissent en quelques heures ou en quelques jours et sont souvent associés à une grande fatigue inhabituelle. Ensuite, ils disparaissent complètement ou partiellement en quelques semaines. Les périodes de rémissions peuvent être plus ou moins longues. 

 

La « progressive », elle, se décompose en deux formes différentes. La forme primaire progressive et la forme secondaire progressive. Toutes les deux arrivent vers l’âge de 40 ans et touchent autant les hommes que les femmes. Ce qui les différencie, c’est que la forme primaire progressive est une aggravation lente et continue des symptômes neurologiques. Le patient ne souffre pas de poussées ni de rémission.

Quant à la forme secondaire progressive, le patient souffrait déjà de poussées mais sa maladie bascule dans une forme primaire progressive.

Traitements :

Aujourd’hui, on ne guérit pas de la sclérose en plaques. Mais il existe des traitements qui freinent l’avancée de la maladie.

Il existe un traitement qui permet de prévenir les poussées. Il est composé de corticoïdes à fortes doses qui ont pour but d’apaiser l’inflammation et de diminuer la durée et l’intensité des symptômes. Il existe aussi des traitements de fond qui agissent sur le système immunitaire et qui empêchent l’agression du système nerveux. Ils réduisent d’environ 30% la fréquence des poussées. Pour finir, il est important pour les patients de bénéficier d’une rééducation fonctionnelle afin de traiter les problèmes existants, mais aussi pour pouvoir prévenir les futurs.

Conséquences :

Ce n’est pas une maladie mortelle. Les malades de la sclérose en plaques ont une espérance de vie proche de la nôtre. Mais il peut y avoir des conséquences sur la vie sociale d’un malade en raison des pertes de mémoire ou du stress mental qui apparait à cause d’une fatigue extrême.

Témoignage :

Comme je l’expliquais plus haut, l’une des amies de ma maman souffre de cette maladie et elle a accepté de répondre à quelques questions.

 

     1. À quel âge as-tu appris que tu étais malade ?

J’ai été diagnostiquée à l’âge de 22 ans.

 

     2. Quels ont été les premiers symptômes ?

J’ai eu une paresthésie (engourdissement) de la jambe droite. Mon médecin traitant a directement pensé à une sclérose en plaques ou à une tumeur au cerveau. Il m’a donc envoyée chez un neurologue qui a diagnostiqué la sclérose.

 

     3. Comment s’est effectuée l’acceptation ? Quelle a été ta réaction face à son apparition ?

D’abord, j’ai fait une très grosse dépression. J’ai perdu 26 kilos. C’était une période très difficile dans ma vie, car mon neurologue ne voyait aucun avenir pour moi. Il m’a annoncé que j'allais devoir démissionner, habiter au rez-de-chaussée, prévoir un fauteuil roulant … C’est quand j’ai changé de médecin que j’ai commencé à mieux me sentir.

 

     4. Aujourd’hui, comment le vis-tu au quotidien ?

Aujourd’hui, je la considère comme un compagnon de vie. Un compagnon dont je suis le chef. Elle fait partie de ma vie, mais je refuse de lui laisser de la place.

 

     5. Comment se traduit la maladie ?

J’ai une sclérose en plaques rémittente. Je ne ressens donc rien au quotidien. J’ai peut-être une fatigue plus grande. Mais quand je suis en période de grand stress, il m’arrive de ressentir la maladie aux endroits qui ont été touchés.

 

     6. Pour la poussée, toujours au même endroit ?

Non pas toujours, les périodes de grosses fatigues peuvent rappeler que la maladie est là. J’ai donc des séquelles sur le corps. Mais chez moi, les plus grosses poussées que j’ai eues sont à l’œil (j’ai été aveugle de l’œil droit pendant un petit moment), la main droite (je ne pouvais plus utiliser ma main) et ma jambe droite (moment durant lequel je ne pouvais plus marcher). La douleur, je la décrirais comme des picotements ou alors comme si j’avais fait un marathon pendant des heures et que mon corps avait du mal à s’en remettre.

 

     7. As-tu plus de difficulté à faire certaines choses ?

Non, je vis normalement. Je fais du sport, je pars en voyage, je skie, je cuisine, je travaille … La seule chose que je ne peux pas faire, c’est un enfant.

 

     8. As-tu dû mettre des compensations ou des adaptations en place dans ta vie de tous les jours ?

Dans ma vie de tous les jours non. Mais quand j’ai une poussée comme j’ai eu pour ma jambe, mon œil et ma main, à ce moment-là, oui j’ai dû m’adapter.

 

     9. Comment tes proches vivent-ils ta maladie ?

Mon papa a toujours nié ma maladie, probablement car il avait peur. Ce n’était donc pas facile pour moi. Mais ma maman, elle s’est battue avec moi. Elle a toujours voulu que je vive normalement. Quand j’étais fatiguée, elle ne me disait pas « ma pauvre chérie, reste à la maison. » Non elle voulait que je sorte. Elle ne s’est jamais plainte.

 

     10. As-tu rapidement été diagnostiquée ?

J’ai eu la chance de le savoir très vite.

 

     11. Qu’as-tu comme prise en charge ?

Aujourd’hui, je dois faire 3 injections par semaine de Copaxone 40 (je viens de changer). Sinon avant, c’était une injection par jour de Copaxone 20. J’ai d’ailleurs joué le cobaye pour ce produit.

En tant qu’orthopédagogue

En tant qu’orthopédagogue, je pense que la première chose à faire est de s’informer pour pouvoir ensuite en informer les autres et pouvoir plus facilement leur venir en aide. L’amie de ma maman m’a dit qu’il était très important de dire qu’on peut vivre en ayant la sclérose en plaques, que ce n’est pas une fin de vie.

 

Ensuite, je pense que l’on peut accompagner la personne. On peut commencer par la préparer à la suite de sa vie, lui expliquer les poussées (les dédramatiser, car certains médecins sont extrêmement négatifs), mais aussi et surtout la soutenir. Les premières années sont les plus difficiles. Avec un bon accompagnement, nous pourrions la soulager dans certaines prises de décisions qui pourraient être difficiles.

 

Il pourrait aussi être intéressant de jouer la coordination entre les différents acteurs comme le neurologue, le médecin généraliste …

 

Pour finir, j’ai pu lire que certaines personnes souffraient de troubles de la mémoire. Nous pourrions donc les aider à la travailler grâce à des activités qui pourraient la stimuler, la renforcer et l’entrainer.

Sources 

PasseportSanté. (2020). PasseportSanté : La sclérose en plaques. Consulté le 1 décembre 2020, à l’adresse : https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=sclerose_plaques_pm

Ligue française contre la sclérose en plaques. (s.d.). Ligue française contre la sclérose en plaques ensemble : Qu’est-ce que la sclérose en plaques. Consulté le 1 décembre 2020, à l’adresse : http://www.ligue-sclerose.fr/La-SEP/Definition-de-la-SEP

Pr. Laplaud, D-A. (2007). Association Notre Sclérose : La sclérose en What ? Consulté le 1 décembre 2020, à l’adresse : https://www.notresclerose.org/la-sclerose-en-plaques/definition

Pr. Sindic. (2003). Cliniques universitaires Saint-Luc UCL Bruxelles : Lettre d’information n°38-10 octobre 2003. Consulté le 1 décembre 2020, à l’adresse : https://www.saintluc.be/actualites/newsletters/038/index.php

Association sclérose en plaques. (s.d.). Réconfort Sclérose en Plaques : les causes. Consulté le 1 décembre 2020, à l’adresse : https://reconfortsep.com/la-sclerose-en-plaques/les-causes/

L’INSERM (s.d.). INSERM : Sclérose en plaques (SEP). Consulté le 1 décembre 2020, à l’adresse : https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/sclerose-en-plaques-sep

Pr Debruyne, J. (s.d.). Fondation charcat stichting : Les aspects psychologiques de la SEP. Consulté le 1 décembre 2020, à l’adresse : https://www.fondation-charcot.org/fr/bulletins/b42/aspects-psychologiques-de-la-sep

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