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Enfants malades : méthodologies adaptées 

Pour le travail « enfants malades : méthodologies adaptées », il nous a été demandé de choisir un témoignage entendu lors de nos cours et d’en faire une analyse compte tenu de ce que nous avions vu en introduction.

Témoignage

Pour ce cours, j’ai décidé de prendre le dernier témoignage que nous avons eu : celui des deux enseignantes de l’école Robert Dubois. Elles travaillent en collaboration, car l’une est enseignante en primaire et l’autre en maternelle.

Ce témoignage m’a particulièrement touchée, car j’ai trouvé que c’étaient deux personnes très pétillantes qui travaillent dans un milieu pas toujours simple.

 

Les classes dans lesquelles elles travaillent se trouvent au rez-de-chaussée de l’hôpital Reine Fabiola. Ces locaux accueillent des enfants qui sont longtemps hospitalisés, mais qui ne sont plus « à risque ». Ce sont des enfants qui ne sont pas contagieux et qui si leur état le permet, peuvent sortir de leur chambre. Si ce n’est pas le cas, des enseignantes qui travaillent dans le niveau supérieur de l’hôpital peuvent passer dans les chambres afin de quand même pouvoir travailler avec ceux qui le veulent.

 

L’enseignement est individuel, c’est-à-dire que chaque enfant avance à son rythme. Il arrive que parfois, des enfants qui devraient être en première ou en deuxième primaire aient plus besoin de jouer que d’apprendre. Il est donc possible pour eux d’aller dans la classe de maternelle. Mais il est arrivé aussi que d’autres enfants qui n’ont jamais été scolarisés (car ils sont souvent à l’hôpital ou parce qu’ils sont jeunes…) se retrouvent dans leurs classes. Avec eux, il faut reprendre depuis le début en partant de leurs prérequis. Et enfin, certains enfants ont besoin d’une méthodologie d’apprentissage différente. Il est donc aussi possible de s’adapter pour eux.

Les enfants peuvent rester une année complète comme 6 mois dans la classe. Le but est de pouvoir les garder à niveau afin qu’ils puissent retourner dans leur école d’origine quand cela leur est à nouveau possible.

 

Les enseignants sont répartis par service. Ils travaillent donc toujours avec des enfants du même service, ce qui permet de bien connaitre ceux qui reviennent souvent.

 

L’une des enseignantes nous a expliqué avoir travaillé dans le service de dialyse. Ça ne se passe pas du tout comme dans la classe qu’elle a maintenant. Là-bas, les enfants vont à l’école ordinaire, mais doivent quand même venir 3 à 4 fois par semaine à l’hôpital. Ils sont regroupés dans une salle en fonction de leur niveau scolaire (maternelle : le matin et primaire : l’après-midi). Comme ils sont reliés à une machine entre 4 et 5 heures, ils ont la possibilité de travailler pour l’école. Il faut donc qu’ils viennent avec leur cartable.

Dans ce service, les enseignants doivent prendre contact avec l’école ordinaire afin de poursuivre l’enseignement donné là-bas. Il est donc possible à ce moment-là de faire de la remédiation.

 

Et les parents dans tout ça ? En maternelle, depuis 5 ans, les enseignantes ne rencontrent plus les parents quotidiennement. Par contre, des réunions (plus ou moins 3 fois par an) sont organisées et en cas de gros problème, les enseignantes peuvent contacter les parents afin de mettre en place une rencontre.

 

Afin que les leçons et les moments en classe se passent bien, les prises de rendez-vous ne se font pas quand les enfants sont à l’école, ce qui signifie que les médecins ne viennent pas chercher un enfant quand il est en classe. Quand ils ont un rendez-vous médical, ils ne viennent pas.

Cependant, les enseignantes sont en contact avec des kinésithérapeutes et des logopèdes afin que les enfants puissent en bénéficier entre 30 minutes et une heure par semaine ou par jour (tout dépend du niveau de l’enfant).

 

Comme nous en avions parlé lors du cours d’introduction, l’enseignement de type 5 n’est pas obligatoire. Ce n’est donc que le matin même que les enseignantes savent qui va venir en classe. L’éducateur va se rendre à l’étage des chambres des enfants afin de savoir qui est capable de descendre. Il arrive que le médecin décide que l’enfant n’est pas assez en forme pour venir en classe. À ce moment-là, soit il faut le laisser tranquille, soit une enseignante de chambre passe pour lui donner ses leçons.

Afin de leur donner envie de venir en classe, l’enseignement est proposé sous forme de jeu, mais surtout il n’est pas fixe. Le plus important est que les enfants puissent reprendre confiance en eux. Malgré que la vie ne soit pas facile en ce moment, ils doivent quand même grandir. C’est pour cela que lire un livre ou écouter de la musique n’est pas une perte de temps. C’est un gain de temps, les enfants s’attachent aux enseignants, ce qui permet un meilleur travail par la suite.

 

L’école a pour but de voir l’enfant comme un élève ordinaire. Il faut le faire grandir comme tous les autres de son âge. Les enseignants ne doivent pas considérer la maladie. Évidemment, ils y sont attentifs, mais ils ne sont pas là pour les plaindre. Comme nous avions vu lors du cours d’introduction, en classe, c’est le seul moment où la maladie n’est pas présente.

source : 

  • Docquiert, P. (2020-2021). Enfants malades méthodologies adaptées. Document non publié. HE2B, Bruxelles. 

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