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Enfants malades 

Enfant en lit d'hôpital

Lors du premier cours sur les enfants malades, il nous a été demandé de faire part de la façon dont nous nous les représentons. Nous devions répondre aux questions : « Qu’est-ce que c’est, un enfant malade ? » et « Qu’est-ce que c’est de travailler avec eux ? »

Pendant mes années secondaires, nous avons dû lire le livre « Oscar et la Dame rose ». C'est un livre que j'ai adoré et dans mon esprit, l’enseignement en type 5 se passait de la même manière. Les enfants se trouvaient seuls dans leur chambre (ou alors j’imaginais une petite salle pour les accueillir) et les enseignants passaient de chambre en chambre pour donner une ou deux heures de cours. Pour moi, c’était dans le but de pouvoir leur changer les idées.

Ensuite, mon avis a changé car j’ai rencontré une personne ayant été élève en type 5. Elle m’avait expliqué que pour elle, cela avait été une expérience horrible car elle se retrouvait souvent avec des enfants qui ne voulaient pas être là et donc en plus de sa souffrance, elle devait écouter celle des autres.  

Suite à ce témoignage, mon point de vue sur l’enseignement à l’hôpital a changé. Je voyais alors des petites classes d’enfants mais alors qu’avant j'en avais une image plutôt positive, depuis cela me paraît plus négatif.

 

J’étais complétement perdue face à mes représentations.

Enfants malades ?

Nous avons pu définir, lors du premier cours, le terme « enfant ». Pour moi, c’était à partir de l’âge de 6 ans, lors de l’entrée à l’école primaire. Mais nous avons pu voir que ce n'est pas le cas. Il peut s’agir d’enfants de 2 ans comme d’adolescents de 18 ans.

Ensuite, nous avons fait la même chose pour « malade ». La maladie peut être physique mais aussi psychologique. Le côté psychologique est un concept que l’on ne prend pas toujours en compte dans nos représentations. Effectivement, dans la mienne, il n’était pas présent. Il est donc important aujourd’hui de prendre en compte les maladies silencieuses comme les tentatives de suicide ou la dépression, …

Le travail en Type 5 

Quand un enfant tombe malade, trois possibilités s’offrent à lui.

En premier lieu, il peut se faire scolariser à domicile quand les soins le permettent. Il n’y a que très peu d’enfants qui peuvent en bénéficier. Il peut être fait appel à une association qui envoie des enseignants bénévoles, qui travaillent en collaboration avec l’école de l’enfant. Ou alors, l’enfant peut demander à suivre les cours via classcontact qui met des outils informatiques à la disposition des enfants afin qu'ils puissent continuer à suivre les cours de chez eux.

En deuxième lieu, il peut continuer à aller à l’école. Dans certaines écoles, il existe des classes dites d’inclusion. Les enfants sont accueillis dans une classe qui travaille à leur rythme et qui respecte leurs besoins tout en restant en lien avec les méthodes qu’on développe dans l’école.

 

Pour finir, il est possible pour lui d’aller en type 5 « l’école à l’hôpital ». Il existe deux types d’enseignements, le type 5A qui est organisé dans une école pour enfants malades ou le type 5B qui lui, s’organise dans un hôpital ou dans une institution médical reconnue.

 

Tous ces types d’enseignements s’engagent dans un suivi de l’enfant. Aussi bien au niveau de ses expériences, qu’au niveau médical. L’équipe pluridisciplinaire qui accompagne l’enfant, va proposer des mises en projets dans lesquelles il se retrouve au centre de l’apprentissage.

 

Mais toutes les écoles sont bien différentes. Grâce aux vidéos que nous avons pu voir au cours, nous nous sommes rendu compte que certaines écoles vont proposer des activités très scolaires afin de pouvoir garder les enfants à niveau avec pour objectif de les remettre, par la suite, à l’école. Mais d’autres écoles sont plutôt basées sur l’art et les activités corporelles. Elles sont toutes différentes dans leur ensemble pour au final toucher un même point qui est la communication, l’échange avec les pairs. Le but est de les aider à évoluer.

 

Il faut quand même bien garder en tête que dans des écoles de T5, l’apprentissage ne se fait pas aussi rapidement que dans une école « classique ». Il ne faut pas oublier que les enfants sont malades et donc ont quand même besoin d’un suivi médical fait par des médecins, que certains jours, ils n’auront pas envie d’apprendre ou se sentiront trop fatigués, … Il est donc important pour l’équipe qui les entoure de les soutenir dans leurs démarches et de ne pas les accabler encore plus.

But du travail en Type 5 

Il est évident, que l’enseignement de type 5 va avoir des objectifs différents d'une école ordinaire.

Le but de l’équipe pluridisciplinaire va être que l’enfant continue à être instruit, de lui permettre de continuer à apprendre, à développer de nouvelles compétences. Mais aussi de le former à la vie de tous les jours, à garder une vie sociale. Et surtout, de l’éduquer, de faire en sorte que l’enfant « objet médical », reste un sujet à part entière.

 

D’après moi, ces dimensions sont importantes car elles permettent aux enfants de garder espoir, de se dire qu’après ce qu’ils vivent maintenant, il y aura une suite. Ils peuvent garder la tête au-dessus de l’eau.

Mais malheureusement, nous sommes tous différents et donc ce genre d’école peut fonctionner avec certains enfants mais cependant, il est parfois très dur pour d’autres d’accepter cette main tendue que leur offre l’école.

C’est pourquoi, je pense que la manière la plus efficace d’aider les enfants en T5, c’est la communication et l’écoute.

Type 5 vs école "ordinaire"

Lors de notre dernier cours, nous avons approfondi les notions qui entrent en lien avec l’école de type 5.

 

Pour commencer, l’école joue un rôle qu’on pourrait considérer comme « père » ou « mère » car elle détache l’enfant de sa mère mais elle va aussi le nourrir de savoir et de nouvelles compétences qu’il va ensuite devoir régurgiter par le biais d’évaluations.

Mais dans le cas du type 5, l’école ne joue pas son rôle de « père » ou de « mère » car dans un premier temps, ce n’est pas elle qui détache l’enfant de sa mère mais bien la maladie. Et dans un second temps, elle n’évalue et ne certifie pas.

La vision de l’enfant est donc compétemment différente car il a le choix d’aller à l’école ou pas. C’est d’ailleurs un des seuls choix qu’il peut encore faire. Et du fait d’avoir le choix, ça donne la motivation nécessaire à l’enfant d’aller en cours.

 

Ensuite, comme dans beaucoup d’écoles, il est important que l’enfant passe d’un « amour du maitre » à « un amour du savoir ». Mais en type 5, l’enseignant doit faire très attention et rester solide car s’il envahit la relation par ses émotions, il va briser ce lien dont l’enfant a tant besoin.

L’enseignant doit se mettre en tête qu’il n’est pas sauveur, qu’il ne peut pas se mettre à la place de l’enfant et qu’il n’est pas là non plus pour jouer un rôle d’animateur.

 

Pour terminer, le type 5 doit se diriger vers une pratique qu’on appelle « du cas par cas ».

Certains jeunes ont besoin d’une école « classique » avec des craies, des cahiers, … et d’autres ont besoin d’écoles qui sortent de l’ordinaire. Ils ne veulent plus avoir affaire à l’école et donc il va falloir utiliser des stratégies afin qu’ils continuent à apprendre.

Il faut imaginer que chaque enfant est une institution à lui seul et donc favoriser l’équité par rapport à l’égalité. Mais évidemment, comme dans tout système, certains jouent sur la fatigue et le mal être pour ne pas devoir assister aux activités. C’est donc aux enseignants de trouver cette motivation dont je parlais plus haut.

Mon rôle d'orthopédagogue dans tout ça ... 

D’après moi, le plus grand rôle de l’orthopédagogue, c’est le relationnel. Lors de nos cours, le discours qui revenait le plus souvent, c’est qu’il faut écouter les enfants, qu’ils ont besoin de soutien et d’accompagnement.

Il est important que cet enfant ne se sente pas « objet » mais bien « sujet ». Nous devons donc écouter ses besoins et travailler dans ce sens.

 

Il pourrait aussi être intéressant pour l’orthopédagogue, de mettre en place un plan d’apprentissage qui motiverait l’enfant qu’il accompagne. Par exemple en proposant un apprentissage par le jeu.

source : 

  • Docquiert, P. (2020-2021). Enfants malades. Document non publié. HE2B, Bruxelles. 

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